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Historique
Vers le milieu du 17e siècle un banc de sable constitué d'alluvions et de vases est en formation vis-à-vis de Blaye. Bientôt, les ingénieurs militaires et gouverneurs en charge de la citadelle voient dans ce que "la fortune a formé et placé avantageusement à l'opposite de ce que l'on appelle le port", selon une mention figurant sur une carte non datée mais probablement des années 1670, un moyen de constituer un "havre" afin d'abriter des navires par mauvais temps. Se pose dès lors la question du confortement de cette île en formation, baptisée "île de Blaye" ou "de Saint-Simon", du nom du gouverneur de la place. Si un projet envisageait dès cette époque de couler deux bateaux chargés de pierrailles et d'établir des pilotis pour assurer la stabilité de sa pointe aval, la plus exposée aux courants, les premiers véritables travaux de renforcement des berges sont consécutifs à l'établissement d'un fort sur l'île, selon le projet de Vauban de 1685 de "profiter des présents" du fleuve.
Dès avant le chantier toute la rive ouest, donnant sur le chenal du Médoc, est décrite "mangée" par les flots. Au commencement des travaux, en 1690, et afin de se prémunir face aux fortes marées, s'impose à l'ingénieur François Ferry, concepteur du projet, la nécessité d'établir une digue sur le pourtour de l'île. Mais ce n'est qu'au siècle suivant, avec l'arrivée à Blaye de l'ingénieur militaire Martin Fénis de Tourondel en 1708, que des mesures conservatoires sont envisagées pour assurer la sauvegarde de l'île dont la superficie s'est trouvée réduite de moitié en une trentaine d'années. Les premiers travaux de création d'une armature en charpente sur les berges de la pointe aval sont réalisés entre 1726 et 1730, complétés par la suite d'autres aménagements dans les années 1740, probablement par l'ingénieur d'Artus. Le rivage du côté du Médoc reçoit de nouvelles protections de 1816 à 1819 alors que les débarcadères ou "peyrats" sont réparés ou reconstruits à plusieurs reprises, en 1859 notamment.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, à l'exception du réduit fortifié, le territoire de l'île est affermé et ses prairies sont mises en pacage, en particulier en 1883 où le fermier est autorisé à endiguer ses cultures. Après le déclassement du fort dans l'entre-deux-guerres, l'île est d'abord mise en culture en 1941, puis vendue à des particuliers en 1948.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : milieu 17e siècle Principale : 4e quart 17e siècle Secondaire : 18e siècle Secondaire : 19e siècle Secondaire : 2e quart 20e siècle |
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Auteurs |
Auteur :
Vauban Sébastien Le Prestre de, marquis, ingénieur militaire (attribution par source) Auteur : Fénis du Tourondel Martin de, ingénieur militaire (attribution par source) |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33004530 |
Dossier réalisé par |
Beschi Alain
Chercheur et conservateur du patrimoine au sein du service du patrimoine et de l'Inventaire en Aquitaine, puis Nouvelle-Aquitaine (1994-2023). |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2013 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Île Pâté, Dossier réalisé par Beschi Alain, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/d0620a64-31e1-4c7a-aa28-84d3aac448b3 |
Titre courant |
Île Pâté |
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Dénomination |
écart |
Précisions sur la dénomination |
île |
Appellation |
île de Blaye île Saint Simon île Pâté |
Parties constituantes |
Fort Pâté |
Parties constituantes non étudiées |
digue |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Blaye
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Île du Fort Paté
Cadastre: 1832 A2, 2013 AX